Cancérologie

Évaluation de l’acupuncture dans les cancers et protocole de recherche en sphygmologie moderne


L’efficacité du protocole d’acupuncture du Dr Jeannin est évaluée au moyen de l’analyse spectrale par tonométrie d’aplanation de l’artère radiale gauche. Les résultats montrent trois réponses possibles. Tout d’abord, une potentialisation du système immun dans le cas de patients sains mais en phase d’hypo ou d’anergie. Deuxièmement, qu’il serait possible de l’utiliser comme un test pour différencier parmi les patients cancéreux ceux en phase de rémission. Troisièmement, de soulager les troubles secondaires liés à la chimiothérapie par réduction des inflammations locales.

Summary: Spectral analysis of sphygmographies by tonometry of aplanation of the left radial artery evaluates a special acupuncture protocol (Dr P. Jeannin) that causes relief in cancerous patients after chemotherapy. Results show that relief in side effect of chemotherapy is due to anti inflammatory contribution of acupuncture session. Spectral analysis points out, too significant difference between healthy, cancerous and on resmission patients. Keywords: Dr Jeannin acupuncture protocol - spectral analysis - sphygmography by tonometry of aplanation.

Introduction

Depuis l’antiquité, l’acupuncture a évalué l’efficacité de l’acte thérapeutique auprès du patient. Tout comme en médecine occidentale, la séméiologie clinique et ici énergétique repose sur une grille de tests dont les résultats sont analysés par les organes des sens. Parmi ceux-ci, il en est un, la sphygmologie, qui reste encore assez difficilement interprétable, du moins en Occident, du fait de la difficulté de perception des paramètres d’appréciation. Les Chinois antiques ont décrit plus de 28 pouls différents et les efforts techniques investis dans un appareillage capable de reproduire analytiquement la finesse du tact humain reste encore insuffisants [1-3]. Cependant, la richesse d’une telle source informative n’a pas perdu de son intérêt. Récemment, en cardiologie, est apparue une nouvelle classe d’instrumentation, le tonomètre d’aplanation, qui vise, à partir de la variation de la pression artérielle périphérique (artère radiale) et de la forme d’onde associée, à établir un pronostic sur la qualité fonctionnelle du myocarde et de son efficacité hémodynamique.

Partant du fait que tout cancer génère un état inflammatoire plus ou moins important, entraînant des perturbations hémodynamiques, ainsi que des répercussions sur l’homéostasie, perçues toutes deux, au travers du système neurovégétatif, serait-il possible de noter des changements par la sphygmologie moderne du pouls radial [4] ? Dans ce cas, doit-on analyser la forme d’onde ou bien en étudier la composition spectrale pour en identifier les mécanismes ? À partir d’un protocole de traitement utilisé dans les cancers établi par le Dr Philippe Jeannin, nous avons recherché, par la sphygmologie, à le valider (voir annexe ci-dessous).

Matériel et méthode

Matériel

La mesure par tonométrie d’aplanation est réalisée au moyen d’un tonomètre, le SphygmoCor Px, de l’entreprise Atcor. La tonométrie d’aplanation, consiste à appliquer sur la paroi artérielle d’une artère immobilisée contre un plan osseux, un senseur de pression. L’artère, lors de chaque systole est le témoin du déplacement de l’onde de pression sanguine. Les parois artérielles se déforment alors selon une courbe pression versus temps qui reflète l’interaction entre l’état des parois (rigidité, composition musculo-élastique, vieillissement…) et la force du flux sanguin. Il est alors possible d’enregistrer cette déformation sur les parois de l’artère (figure 1).

 

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Patients cancéreux et acupuncture : synthèse de vingt-trois ans de recherche

Le cancer est un fléau mondial qui représente la deuxième cause de décès dans le monde. Face au cancer, l’acupuncteur peut jouer un rôle très important. En 1978, date de début de nos recherches, aucune publication sur la prise en charge globale de type de patient, n’existait à part celle de Pierre Dinouart. L’enseignement du Dr Regard, la lecture des travaux de G Soulié de Morant et du Dr Lebarbier nous ont permis d’élaborer des protocoles thérapeutiques qui soulagent les douleurs induites par les cancers et leur traitement, de neutraliser la plupart des effets secondaires des chimiothérapies et de la radiothérapie, de normaliser les bilans biologiques, de stimu­ler l’immunité. Le but : qualité de vie retrouvée malgré ces chimiothérapies et optimisation de l’effcacité des traitements.

 

Voir en ligne : Jeannin P. Acupuncture et Moxibustion. 2006 ;5(1):38.

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L’intérêt majeur de l’acupuncture à court terme est de redonner à ces patients, éprouvés physiquement et psychologiquement par la maladie, une vie proche de la normale. Le premier effet perceptible est l’action de ces séances sur leur énergie : ils reprennent force, physique et mentale. La disparition des troubles hépato-digestifs, des aphtes, la conservation du goût et de l’appétit, sont des éléments très importants. L’action sur le système neuro-végétatif l’est aussi. Tout syndrome dépressif latent ou présent, peut être contrôlé par acupuncture : ils reprennent goût à la vie, et font des projets. On n’insistera jamais assez sur le rôle majeur du mental sur le physique. Les jeunes patients reprennent leurs études, arrivant à préserver leur année scolaire ou universitaire. Les adultes souhaitent reprendre leur activité professionnelle. Tout cela est important pour engendrer une dynamique positive, qui va amener le patient vers la rémission, et parfois vers la guérison. Cette dynamique sera d’autant positive qu’un travail conjoint avec les cancérologues s’ébauche depuis ces dernières années. Longtemps regardé avec incrédulité, certains d’entre eux, au vu des résultats observés, nous adressent désormais leurs patients. Cette complémentarité thérapeutique est appréciée tant par le malade que par le thérapeute.

Présentation de quelques cas cliniques

Lymphome de Hodgkin stade 1Aa scléronodulaire

Hugues a douze ans. Il consulte en septembre 2002 pour gêne respiratoire avec douleurs inspiratoires et dyspnée. Le scanner thoracique montre un élargissement médiastinal et une masse thymique comprimant les bronches. Des séances d’acupuncture accompagnent cet enfant à partir de novembre 2002. Le protocole thérapeutique consiste en chimiothérapie (quatre cures de Natulan® + Endoxan® + Vincristine® + Prednisone ®) espacées de trois semaines, début le 25 10 02 et radiothérapie médiastinale à vingt grays (de février à fin mars 2003, cinq séances par semaine). Cet enfant...

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Traitement par Acupuncture du syndrome mains-pieds chez les patients sous chimiothérapie


Ce syndrome se manifeste par des paresthésies très douloureuses à type de picotements violents ou de brûlures des extrémités, modifiant la préhension des objets ou de la marche. Seule l’acupuncture enraye un tel effet secondaire et optimise ainsi les chances de rémission voir de guérison de patients sous chimiothérapie.


 

Voir en ligne : Jeannin P. Acupuncture & Moxibustion. 2010,9(2)

Introduction

Le syndrome mains-pieds est un redoutable effet secondaire des chimiothérapies des cancers que nous rencontrons de plus en plus fréquemment et que seule l’acupuncture peut enrayer. Dans les années 2000, le pronostique des cancers du colon, du rectum, de la prostate métastasée, des ovaires, du cancer du sein métastasé et des cancers poly-métastasés étaient très péjoratifs et les traitements utilisés à cette époque, insuffisamment efficaces. La recherche, au niveau mondial, était mobilisée pour trouver des molécules plus performantes. Les découvertes de nouvelles molécules type Avastin®, Xeloda®, Gemsar®, Taxol®, ou Taxotère® sont apparues. Utilisées en première intention dans les cancers colo-rectaux et dans les cancers de la prostate métastasés, les résultats ont très vite été convaincants et leurs indications ont été étendues aux cancers des ovaires et du sein, avec là aussi des résultats très probants. Nous pouvons dire que ces molécules ont changé le pronostique de ces cancers, de la même manière que le Cisplatine, pour le cancer du testicule dans les années 1970, a fait passer ce cancer du plus mortel au moins mortel. Elles sont maintenant largement utilisées, avec comme revers de la médaille l’apparition de plus en plus fréquente d’effets secondaires à type du syndrome mains-pieds.