Les patients souffrant de cancers et la médecine traditionnelle chinoise (3). Expérience des patients de la MTC et définition de la complémentarité

Résumé: Les patients traités pour cancer par la médecine classique ont recours à la MTC pour le soulagement des effets secondaires de traitements classiques. Ils attendent des praticiens de la MTC écoute et accompagnement, les oncologues n’ayant pas selon eux suffisamment de temps pour les explications. Parmi les autres effets bénéfiques attendus de la MTC figurent les effets sur les nausées et vomissements, le stress, la fatigue et les douleurs. Les points de vue des patients participent à la définition opérationnelle des médecines complémentaires. Mots-clés : acupuncture - médecine traditionnelle - chine - cancer - médecine complémentaire.

 Introduction           

Le recours des patients souffrant de cancers à la médecine traditionnelle chinoise (MTC) à titre complémentaire a été questionné au cours d’une enquête de nature sociologique1. Si le traitement essentiel des cancers s’appuie sur la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie en fonction des pathologies et des indications, un certain nombre de patients ont recours à des thérapies complémentaires dont la MTC. Sont ici questionnés leurs attentes et les résultats qu’ils obtiennent, notamment dans le cadre de la qualité de vie.

Cet article, qui est le troisième d’une série de six, analyse l’expérience pratique que les patients ont des médecines complémentaires, dont la MTC, et de la place qu’ils lui donnent dans la définition de la complémentarité par rapport à la biomédecine. 

 

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Le professeur Jean Bossy nous a quittés le 20 Novembre 2009

Le professeur Jean Bossy, par la singularité de son ouverture d’esprit, sa quête permanente dans la recherche et la transmission de son savoir, a permis à la médecine traditionnelle chinoise de s’intégrer à la médecine occidentale en lui apportant une reconnaissance officielle universitaire. Grâce à son impulsion,  l’élaboration de ce projet, qui lui tenait particulièrement à cœur, est la première pierre sur laquelle a pu se construire l’édifice actuel de l’enseignement qui a permis la mise en place du diplôme universitaire, puis inter-universitaire, pour aboutir à la  récente  capacité.

Dans les années 72, et peut-être bien avant, interrogé par la pratique de la médecine chinoise, Jean Bossy, accompagné de quelques jeunes envahis du même enthousiasme, ira glaner ici et là formations, informations et documents concernant cet art des aiguilles et des moxas. 

A cette époque lointaine on parlait beaucoup de Niboyer, Nogier, Bourdiol dans l’ancienne capitale Lyonnaise de la Gaule.

Dès 73, ce groupuscule nîmois envisage de se réunir pour reprendre les bases et les principes de l’acupuncture : un lieu, le laboratoire d’anatomie de la faculté, un chef, le professeur Jean Bossy, des adeptes de ce qui était alors encore qu’une secte : J.C. Maurel, J.L. Lafont, C. Chaput, M. Seoane …et quelques autres.

Il y a 34 ans, à la veille du jour de la disparition du Professeur Jean Bossy en cette année 2009, fut officiellement constituée le 19 Novembre 1975 l’A.F.E.R.A. qui était alors l’Association Française pour l’Etude des Réflexothérapies Appliquées.

Le groupe, sous son imprégnation, établit un enseignement reprenant les bases essentielles de la méthode des points et des méridiens, du yin-yang, des cinq éléments et,… bien sûr de la neuro- biologie des réflexothérapies.

C’est l’époque de la fameuse querelle des anciens et des modernes, des « traditionnels » et des « réflexothérapeutes », terme méprisant dont nous avons été longtemps affublés par les puristes de la tradition.

C’est aussi à la même période que le professeur Jean Bossy met en place dans son service, une consultation de réflexothérapie (on ne disait pas encore acupuncture) à l’hôpital de Nîmes.

Car le Professeur Bossy avait un projet en tête : introduire l’acupuncture au sein de l’université. Et, pour ne pas s’opposer au cercle rigide des instances officielles, il souhaitait coller au plus près de l’acceptable pour les Doyens de la Faculté. Je me souviens du conseil qu’il nous avait donné de présenter un programme qui pourrait être toléré, dans le libellé des titres des cours d’enseignement, nous laissant libre ensuite de présenter les notions les plus ésotériques que nous souhaitions apporter.

Quel fut notre étonnement lorsque nous nous sommes aperçus que ses connaissances et ses propositions allaient encore plus loin dans la vision des concepts de l’acupuncture traditionnelle que pour certains d’entre nous !

En 80 paraît  « Sémiologie en acupuncture » de J. Bossy, J.C. Maurel et J.L. Lafont, le BLM, comme nous l’appelons, premier recueil de symptômes, et leur analyse dans le cadre des huit règles. Un grand pas !

 

 

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