Couverture 13-3

  

Istanbul est une ville immense : 14 à 18 millions d’habitants. Elle s’étend de part et d’autre du Bosphore. Un pont gigantesque relie physiquement deux continents et symboliquement deux civilisations. Elle fut un des centres de rayonnement de l’Empire Romain (Constantin-Constantinople), de l’Empire Byzantin jusqu’à la prise de Byzance en 1453 par les troupes ottomanes conduites par Mehmet II et ensuite capitale de l’Empire Ottoman jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938), fondateur de la république (laïque) turque a choisi de faire d’Ankara la nouvelle capitale politique pour qu’elle ne soit pas à portée de canon des navires de guerre européens. Mais Istanbul a continué d’être le centre économique du pays. Et un haut lieu touristique (Topkapi, Hagia Sofia, Mosquée Bleue...).

Mehmet Abut a proposé sa ville pour recevoir le symposium 2014 d’ICMART. Le congrès s’est déroulé dans le musée de l’Armée, à peu de distance de la place Meydan Taksim, lieu privilégié de la contestation populaire (du gouvernement islamiste modéré). Les langues de travail étaient le turc et l’anglais, en traduction simultanée. Plus de 500 médecins turcs et 120 étrangers des cinq continents ont reflété la dimension mondiale de l’Acupuncture. 

 Patrick Sautreuil

 Photo : Le parc entre Aya Sophia (Sainte Sophie) et la Mosquée Bleue (au fond) et son jet d’eau, en fin d’après-midi. 

 

Couverture 13-4

 

 

Bouddha et l’auriculothérapie

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Siddhārtha Gautama, dit Shākyamuni ou le Bouddha (« l’Éveillé ») qui vécut au VIe ou Ve siècle avant notre ère, est le fondateur historique d'une communauté de moines errants qui donnera naissance au bouddhisme.

Gautama, jeune prince, aurait passé ses vingt-neuf premières années dans le respect de l'hindouisme et tenu à l'abri de la vue de la souffrance et de la mort dans l'enceinte du palais royal de son père Śuddhodana. Et comme tout jeune noble richement vêtu et couvert de bijoux, d'imposantes bouches d'oreilles alourdissaient les lobes de ses oreilles. Le jour où il découvrit la souffrance endémique de son peuple, en une grande renonciation (abhiniskramana), il rejetta titre, palais et tous les biens de sa vie aristocratique. Néanmoins, les lobes de ses oreilles restèrent déformés. Naturellement, l'exégèse bouddhiste en fit une caractéristique dite mineure, à côté des trente-deux propres à tous les bouddhas omniscients et confère à ses grandes oreilles une capacité d'écoute de l'Univers.

Oreille que l’auriculothérapie considère aussi comme le lieu privilégié de l’écoute des signaux envoyés par notre organisme en réponse à la rupture de son homéostasie. Pour vous en convaincre, découvrez le reportage de Patrick Sautreuil et Pilar Margarit Bellver sur le symposium du G.L.E.M, congrès consacré entièrement à l’auriculothérapie et qui s’est déroulé en mai 2014 à Rockville dans le Maryland aux USA. Et si ce n’était pas suffisant, allez à Tarbes en France, lieu du congrès FA.FOR.MEC relaté par Grégory Moudens qui décrit entre autres, la pratique de Bernard Leclerc dans son approche auriculothérapique dans le syndrome douloureux régional complexe. Et ce n’est pas tout, les brèves d’acupuncture vous expliqueront que l'auriculothérapie semble efficace dans l'antalgie, que le médecin de terrain face aux choix thérapeutiques peut l’utiliser avec un bon rapport bénéfice/risque dans l’application aux lombalgies chroniques communes et qu’enfin en gynéco-obstétrique, l’auriculothérapie peut être aussi un bon choix. Bref vous avez compris : ce numéro fait bien la part belle à l’auriculothérapie.

 Jean-Marc Stéphan

 Iconographie. Bouddhas du monastère bouddhique thaï, wat Chayamangkalaram sur l’île de Penang en Malaisie.

 

 

Se connecter

Pour se connecter, veuillez-vous abonner en allant sur le lien abonnement -inscription ci-dessous