Couverture 13-2

Artémis, Chasseresse et Déesse de la Fécondité

 


 A Vravrona (Brauron) en Attique, à une trentaine de kilomètres au sud d’Athènes, un sanctuaire a été construit au Ve Siècle avant notre ère (AEC) et dédié à Artémis, qui, dans la mythologie grecque est la déesse de la Chasse et fait partie avec Hécate et Séléné de la Triade Lunaire, associée à la Lune. Dans la mythologie romaine, elle est la déesse Diane avec pour attributs le cerf, la biche (que l’on voit sur cette plaque votive en marbre découverte sur le site), le chien, l'arc, les flèches, la torche, etc. Fille de Zeus et de Léto, dès sa naissance, elle assista sa propre mère à l’accouchement de son frère jumeau Apollon sur l’île de Délos. Ainsi dans certains lieux, elle prend le nom d’Artémis Locheia et est la déesse des accouchements, patronne des sages-femmes. A Ephèse en Turquie, Artémis est la déesse de la fertilité et est représentée comme la mère nourricière allaitant l’humanité par ses nombreux seins gorgés du lait divin. C'est aussi la déesse de la fécondité, des femmes mais surtout des jeunes filles vierges, la protectrice des enfants.

 Ainsi, accolé au temple d’Artémis à Brauron, un portique construit en 416 AEC porte l’inscription « Parthénon des Ours » (l’adjectif parthenos signifiant vierge, et un parthénon servait donc à héberger des jeunes filles ou des prêtresses vierges), où, tous les quatre ans avaient lieu les Brauronia, cérémonie où des fillettes célébraient Artémis et pratiquaient des rites, habillées en ourses [1]. De ce fait, au 1er siècle EC, Pline parlait de parthenis, plante médicinale aux nombreuses vertus agissant beaucoup sur le cycle féminin, plante qui est tout simplement le nom ancien de l’armoise ou en latin : artemisia.

Vous lirez qu’à Nîmes, ville du temple de Diane édifié sous Auguste (1er siècle EC), le XXIIIe congrès de l’AFERA a présenté entres autres nombreuses communications relatées par Jacques Covin l’expérience de la moxibustion à l’armoise du point yinbao FO9 au cours de la grossesse. Mais l’armoise n’est pas seulement utilisée en obstétrique, il suffira de lire les brèves de ce numéro et l’article de Robert Hawawini qui nous présente les différents modes d’aiguilles chauffées utilisant le parthenis.

 


1.Jamard T. Brauron (Vravrona). [cité le 30/05/2014]. Available from URL : http://thierry.jamard.over-blog.com/article-brauron-vravrona-jeudi-13-octobre-2011-103978002.html. 

 

 

Couverture 12-4

« Les Abricotiers yin-yang » (阴阳, yin yang xing shu)

 

 

« Les Abricotiers yin-yang » (阴阳, yin yang xing shu) ou « arbres Wukai » (凯树, wukai shu) est le logo du “Premier Forum international de la Médecine Chinoise en Occident” et des “Recherches anthropologiques sur les sociétés occidentales”*. Il signifie que les domaines de la médecine chinoise en Chine et en Occident sont différents, mais complémentaires et harmonieux.

Quelle est l’histoire de la “forêt des abricotiers (杏树森林, xing shu sen lin) ? La légende veut qu’un médecin taoïste, Dong Feng (董奉) né en 169 ne prenait pas de rémunération pour ses soins mais demandait aux patients guéris de planter des abricotiers. Ceux qui avaient une maladie légère plantaient un arbre, ceux qui avaient une maladie grave en plantaient cinq. Ainsi était apparue, des années après, une forêt d’abricotiers. On pouvait venir cueillir des fruits en laissant du riz d’un poids équivalent. Avec ce riz, Dong a pu sauver les pauvres de la famine. Depuis, la “forêt des abricotiers” est pour les Chinois le symbole du domaine de la médecine.

 Pr Hor Ting (贺霆, He Ting), conservateur du Musée de la MTC en Occident (中医西传博物馆, zhong yi xi chuan bo wu guan), Université du Yunnan, Chine

 Source : ‘Biographies des immortels’, Ge Hong (葛洪, 284-364), dynastie Jin ().

 * 21-22 juin 2013, Université de Médecine Traditionnelle de Kunming, Yunnan, Chine (中医医院, 昆明, 云南, 中国)

Se connecter

Pour se connecter, veuillez-vous abonner en allant sur le lien abonnement -inscription ci-dessous