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Les couleurs de la diététique chinoise 药膳 (yaoshan)

 

La médecine chinoise offre avec la diététique un moyen de traiter la maladie de manière prophylactique. Au cours d’un repas, on pense régulièrement à harmoniser les cinq saveurs (acide, amère, douce, piquante, salée) qui nourrissent les Viscères (respectivement Foie, Cœur, Rate, Poumons, Reins) mais, moins souvent à la nature de l’aliment selon la théorie des quatre Energies (Froid, Fraîcheur, Chaleur ou Tiédeur). On doit penser également à la texture, à la forme de l’aliment et à la couleur, comme ici ces pâtes vertes, rouges, blanches, jaunes (manque la couleur noire) que l’on retrouve sur tous les marchés du Yunnan. Ainsi, au cours d’une grossesse, la diététique dont la nature (xing) des aliments yin dits frais ou froids ou les aliments yang dits chauds et tièdes sans oublier les aliments de nature neutre, sera à privilégier car harmonise le yin, yang, le xue et le qi [[1]]. Et la couleur est essentielle parce que comme le fait remarquer Henri Truong Tan Trungsr  dans son article « Diététique : saveurs et nutrition », mise à jour de son précédent article paru en 1997 [[2]], « contribue aux plaisirs des yeux et au shen du Coeur ». Oui, la diététique est même préventive dans le cancer [[3]], où chaque aliment choisi selon les règles de la médecine chinoise peut contribuer à la protection contre les tumeurs.

Dans ce numéro, il sera question aussi de la place de l’acupuncture dans la sclérose en plaques, dans le canal lombaire étroit ou de l’électroacupuncture dans les céphalées primaires. Peut-on traiter sans risque une femme enceinte par acupuncture ?  Quelle peut être la place de l’électroacupuncture dans les douleurs du travail lors de l’accouchement ou de la moxibustion dans les soins de support du cancer ? La rhumatologie : quel est l’état de l’évaluation en 2015 ? Que pensez de la nomenclature des points d’oreille ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans ce premier numéro de l’année du Singe.

  Jean-Marc Stéphan 


[1]. Stéphan JM. Recension. Nourrir la vie par Patricia Duchateau. Acupuncture & Moxibustion. 2014;13(1):72.  

[2]. Truong Tan Trung Hsr. Diététique et nutrition. Revue Française de MTC.1997;173:17-23.

[3]. Gatineaud ME. Diétothérapie chinoise et tumeurs. Acupuncture & Moxibustion. 2009;8(1):18-24

 

Couverture 13-3

  

Istanbul est une ville immense : 14 à 18 millions d’habitants. Elle s’étend de part et d’autre du Bosphore. Un pont gigantesque relie physiquement deux continents et symboliquement deux civilisations. Elle fut un des centres de rayonnement de l’Empire Romain (Constantin-Constantinople), de l’Empire Byzantin jusqu’à la prise de Byzance en 1453 par les troupes ottomanes conduites par Mehmet II et ensuite capitale de l’Empire Ottoman jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938), fondateur de la république (laïque) turque a choisi de faire d’Ankara la nouvelle capitale politique pour qu’elle ne soit pas à portée de canon des navires de guerre européens. Mais Istanbul a continué d’être le centre économique du pays. Et un haut lieu touristique (Topkapi, Hagia Sofia, Mosquée Bleue...).

Mehmet Abut a proposé sa ville pour recevoir le symposium 2014 d’ICMART. Le congrès s’est déroulé dans le musée de l’Armée, à peu de distance de la place Meydan Taksim, lieu privilégié de la contestation populaire (du gouvernement islamiste modéré). Les langues de travail étaient le turc et l’anglais, en traduction simultanée. Plus de 500 médecins turcs et 120 étrangers des cinq continents ont reflété la dimension mondiale de l’Acupuncture. 

 Patrick Sautreuil

 Photo : Le parc entre Aya Sophia (Sainte Sophie) et la Mosquée Bleue (au fond) et son jet d’eau, en fin d’après-midi. 

 

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