Couverture 9-3

George Soulié de Morant (1878-1955)

       

 

George Soulié de Morant (1878-1955) est de nouveau à l’honneur dans notre revue. Nous présentons un extrait de son manuscrit initial, rédigé dans les années 20-30 en anglais, une de ses deux langues maternelles. Celui-ci porte sur les enfants. C’est un recueil de points d’acupuncture proposés en réponses à différents symptômes spécifiques aux enfants.

Ce manuscrit est également un brouillon marqué de nombreuses ratures, ajouts, corrections. Le lecteur curieux pourra le comparer au chapitre correspondant dans son œuvre finale « Acuponcture Chinoise » parue en 1957 (dernier chapitre, XVII, du Tome V, « Les maladies et leurs traitements », pages 986 – 989), et constater de nombreuses similitudes. Il note dans le liminaire du tome I, page 22, « Les bébés donnent de meilleurs résultats que les adultes. »

Rappelons que ce diplomate et homme de lettres, maîtrisant parfaitement la langue et l’étiquette chinoises, à la différence de la plupart des occidentaux séjournant alors en Chine, est à l’origine de l’implantation de l’Acupuncture en France et en Europe occidentale. Ne se limitant pas à une traduction linéaire, il a réalisé une remarquable association de citations ou d’extraits des textes chinois et japonais. Il y a intégré sa propre expérience, acquise en Chine au début du vingtième siècle, puis en France ultérieurement. Il réalisa une synthèse unique en son genre des savoirs dans ce domaine, donnant ligne par ligne ses références. Cet ouvrage qui n’avait pas d’équivalent en Asie était complété par un atlas où les points sont placés, non pas sur la peau comme dans les ouvrages asiatiques, mais sur un écorché, pour bien donner les références anatomiques, musculaires, tendineuses, osseuses et neuro-vasculaires.

G. Soulié de Morant voulait une acupuncture - moxibustion ni complémentaire ni alternative mais intégrée à la médecine scientifique contemporaine, à l’image de celle pratiquée dans les hôpitaux parisiens (Bichat, Léopold Bellan) par ceux qu’il avait initiés.

 

 

Patrick Sautreuil

Couverture 9-4

  Confucius (Kongfuzi 孔夫子)

Un des courants de pensée à la base de l’élaboration de la Médecine Traditionnelle Chinoise est celui de l’école confucéenne, avec en particulier l’un des cinq Classiques, le Yijing encore appelé Zhouyi (周易). Bien qu’on le fasse remonter à l’invention des trigrammes par Fuxi, la tradition chinoise considère que, comme les autres Classiques, il aurait été compilé par Confucius lui-même (551-479 AEC) auquel on attribue le commentaire Shiyi(十翼) (dix ailes), aussi appelé Yizhuan (易傳) (« commentaire du Yijing ») sous le règne de Han Wudi (140-188). Cette statuette en argent le représente avec une longue moustache et une épaisse barbe dans la tenue traditionnelle d’un fonctionnaire de haut rang portant vêtements et coiffure officiels, référence à son bref passage en tant que ministre de la justice dans son état natal de Lu. Il fut figuré à travers les siècles de façons très variées, reflétant à la fois les fluctuations de sa position sociale dans la vie et les honneurs posthumes qui lui ont été attribués. Vous trouverez de plus amples explications sur les différents courants à l’origine de la MTC dans la mise au point sur les Textes Classiques de ce numéro.

 

Jean-Marc Stéphan   

 

Se connecter

Pour se connecter, veuillez-vous abonner en allant sur le lien abonnement -inscription ci-dessous