Couverture 10-4

Poupée médicale chinoise

Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, le diagnostic des maladies chez les chinoises des classes bourgeoises ou aristocratiques n’était pas chose aisée pour le médecin. Du fait des conventions sociales qui imposaient que la femme ne devait jamais se montrer nue, l’examen physique étant tabou, le médecin devait interroger la femme alitée, cachée derrière un rideau. Celle-ci devait ensuite localiser ses symptômes en pointant les sites correspondant sur une figurine en ivoire [1]. Après cela, le médecin pouvait prescrire son remède. Les historiens notent que ces poupées en ivoire commencèrent à être connues des Occidentaux vers le XVIème, quand les négociants portugais établirent des comptoirs commerciaux le long des côtes chinoises. Les poupées de la dynastie Ming (1368-1644) sont les plus recherchées mais très rarement trouvées, contrairement à celles des XVIIIe et XIXe siècles, finement gravées dans l’ivoire, qui, selon les croyances, avait son propre pouvoir magique. L’expression du visage, les coiffures, les chaussures colorées sur des pieds minuscules, le port de boucles d'oreilles, de bracelets ou de bouquets de fleurs reflétaient les particularités et les coutumes de chaque période dynastique. Et lorsqu'elles n’étaient plus utilisées, la plupart des statuettes restaient inclinées sur des lits en acajou [2]. Depuis la fin de la dynastie Qing en 1911, leurs usages disparurent graduellement, surtout que les chinois étaient confrontés à la culture occidentale. Dans les années 1920, quelques médecins américains, missionnaires en Chine, rapportèrent avoir encore vu des poupées en usage, mais leur emploi disparut 10 ans après.

 

Jean-Marc Stéphan 

1. Dittrick H. Chinese medicine dolls. Bull Hist Med. 1952 Sep-Oct;26(5):422-9.

2. Bause GS. Antique Chinese diagnostic dolls. Anesthesiology. 2010 Mar;112(3):513.




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Hagia Sophia à Istanbul

  

  Istanbul, une mégalopole de 14 à 15 millions d’habitants, à cheval sur deux continents reliés par un pont gigantesque.

Cité grecque, porte d’accès à la Mer Noire aux confins sud de la Thrace, la ville de Byzance devient, au 4siècle, la capitale du nouvel empereur romain Constantin : Konstantinoupolis, Constantinople. C’est le nom que la ville gardera jusqu’en 1930.

Le cœur touristique de cette ville au très riche passé est splendide. L’église - mosquée - musée Sainte Sophie, « Hagia Sophia », est un des plus beaux témoignages d’un millénaire et demi d’histoire. La Mosquée Bleue, sa voisine, est plus récente : elle n’a que 400 ans. La douceur de la lumière intérieure invite à la méditation. L’immense Palais de Topkapi, idéalement situé face au Bosphore et à la mer de Marmara, fait rêver aux splendeurs de l’empire Ottoman.

En septembre dernier, la réunion du bureau d’ICMART* s’est déroulée à Istanbul à l’initiative de Mehmet Abu. C’était l’occasion de mieux connaître ce chirurgien, dont une partie de la carrière s’est déroulée en Allemagne, devenu acupuncteur et auriculothérapeute. Vous découvrirez dans l’article qui lui est consacré, que parmi les « related techniques », il fait un important usage du laser.

  Internation Council of Medical Acupuncture and Related Techniques

  Dr Patrick Sautreuil

 

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