1) Rhumatologie

1/ Rythme circadien

        * polyarthrite rhumatoïde

Empiriquement, on connaît depuis toujours l'existence des recrudescences de la douleur et de la raideur matinale. Des études ont confirmé l'heure de ces douleurs. Kowanto et son équipe ont observé que l'intensité de la douleur était réellement à son acrophase entre 8 heures et 12 heures du matin (63,64).

Une autre étude réalisée chez 8 cas de polyarthrite rhumatoïde et recherchant le temps optimal d'administration du ténoxicam a également constaté un pic matinal des douleurs (92).

 

          * Spondylarthrite ankylosante

   Le plus important pic de la douleur a été observé entre 6 heures et 9 heures, mais aussi il existe un deuxième pic le soir de 18 heures à 21 heures (34).

   Confirmation par l'étude de Reinberg (92), 2 pics: le matin et le soir chez 11 cas de spondylarthrite ankylosante.

 

* Gonarthrose, Coxarthrose

Les travaux de Lévi (68) sur 68 patients atteints de gonarthrose ou de coxarthrose ont déterminé des variations interindividuelles du rythme circadien de la douleur. 19 patients ont un seul pic de 14 heures à 20 heures; 8 ont un pic nocturne de 20 heures à 8 heures; 23 autres ont 2 pics: un en matinée et l'autre en soirée. De la même façon, les travaux de Bellamy sur l'arthrose du genou chez des patients suivis pendant 7 jours montrent des rythmes circadiens avec des variations interindividuelles (8).

Il est à noter que généralement les patients atteints d'arthrose évoluée du genou ou de la hanche ont plutôt une acrophase de la douleur en soirée, vers 21 heures (92,57). La friction mécanique expliquerait que la douleur serait plus importante en fin de période d'activité des malades.

 

2/ Rythme circannuel

    La périodicité annuelle montre essentiellement une recrudescence des algies durant la période hivernale. Ceci a été vérifié chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante. Il existe une bathyphase de la douleur en été (34).

Dans une communication à la XV ème  journée de rhumatologie à Marseille en Février 93, Tavernier relate que d'après une étude hollandaise, une augmentation des douleurs arthrosiques apparaît avec le changement de température et d'humidité, surtout en période estivale.

Par ailleurs, Tavernier signale qu'une autre étude israélienne de 1990 observait que l'arthrose était plutôt aggravée par la pluie que par les variations de pression. Bref, il semblerait que le malade trouve un bénéfice psychologique en attribuant ainsi ses douleurs aux conditions climatiques plutôt qu'à la dégénérescence de ses articulations (25).

 

 

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