H ) Gastro-entérologie
1/ Rythme
circadien
L'ulcération
gastro-duodénale résulte bien souvent d'un déséquilibre entre, d'une part des
facteurs agressifs endogènes et exogènes, et d'autre part, les facteurs de
protection.
Le facteur endogène le plus
agressif est la sécrétion gastrique d'acide chlorhydrique qui montre aussi bien
chez les personnes saines que celles souffrant d'ulcère duodénal, un rythme
circadien indépendant des horaires de repas, avec une acrophase de l'acidité de
21 heures à 22 heures (74,75).
Les facteurs de protection:
mucus gastrique, production épithéliale de bicarbonates, concentration de
prostaglandines dans les tissus gastriques, mouvements ioniques, etc., possèdent
également des rythmes circadiens en phase ou variant parallèlement à ceux des
facteurs d'agressions, du moins chez le rat. Ainsi l'acrophase se situe de 17
heures à 18 heures environ (113).
De ce fait, la situation pathologique d'ulcère pourrait résulter d'une altération du synchronisme des fonctions d'agression et de protection. Il y aurait un déphasage d'une des fonctions par rapport à l'autre et dans ce cas, les facteurs d'agression pourraient l'emporter sur la capacité de résistance de la muqueuse (94).
2/ Rythme
circannuel
* Ulcères
peptiques
Depuis longtemps, on connaît
le caractère saisonnier des nouveaux cas d'ulcères peptiques ou des reprises
évolutives d'anciens ulcères. Ainsi les pics d'incidence évoluent selon deux
modes, soit acrophase en automne et hiver, soit au printemps et automne
(56).
Ceci a été confirmé par de
nombreuses études. L'équipe de Fich (32) a objectivé un pic annuel hivernal pour
l'ulcère duodénal dans une population israélienne. Une autre équipe a mis en
évidence des pics d'ulcérations en hiver (février) et au début de l'automne
(septembre) chez 50 patients suivis pendant 5 ans par des endoscopies répétées,
et cela de manière statistiquement
significative (43).
Gibinski a observé aussi un
pic de récurrence des ulcères en automne et au printemps chez 10 patients suivis
pendant 8 ans par endoscopie tous les 3 mois {42).
Une autre étude suggère une
véritable périodicité saisonnière dans l'apparition de l'ulcère gastro-duodénal,
du moins dans une population vivant au nord de la Norvège
(85).
Bref, il semblerait que les variations saisonnières printemps-automne ou automne-hiver, pourraient différer selon la situation géographique. Néanmoins, il est à remarquer que le volume et l'acidité de la sécrétion gastrique sont les plus élevés au printemps et en automne, ce qui peut expliquer les variations saisonnières de la maladie (94).
* Diarrhées aiguës
infectieuses
L'étiologie est bactérienne
(salmonella, campylobacter, escherichia coli) d'origine alimentaire mais aussi
virale (rotavirus et virus Norwalk) avec importante transmission inter humaine.
Les pics épidémiques se situent en hiver, généralement en janvier
(47).
* Diarrhées aiguës
estivales
L'acrophase de leur incidence se situe au cours de la saison chaude. Les conditions de pollution hydrique les favorisent. On les appelle de façon erronée intoxication alimentaire, gastro-entérite aiguë, ou encore grippe intestinale. En fait, il s'agit généralement de toxi-infections alimentaires dont les germes responsables les plus fréquemment isolés sont les salmonelles, le staphylocoque doré et les protéus (52).